La station géophysique Gérard Mégie
Fig 1. Vue aérienne de la
station géophysique
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Les recherches sur l'atmosphère ont débuté dans
les années 1970 à l'Observatoire de Haute-Provence sous l'impulsion
du Service d'Aéronomie du CNRS dirigé par Jacques Blamont.
Des mesures régulières ont été réalisées
à partir des nouveaux instruments dans les années 1980 contribuant
à l'amélioration de nos connaissances de la stratosphère.
L'obtention de longues séries de ce type a permis de montrer l'intérêt
de mesures régulières depuis le sol.
En 1991, la communauté scientifique, sous l'impulsion du
professeur Gérard Mégie, décide la création
d'un réseau international, le Network
for Detection of Stratospheric Change, à partir de plusieurs
stations primaires semblables à celle de l'OHP (figure 1) et d'un
certain nombre de stations secondaires moins bien équipées
mais complétant l'extension spatiale de ce réseau. Les services
d'observation de
l'Institut Pierre Simon Laplace
bientôt en service) assurent la coordination scientifique des opérations
françaises à l'OHP mais également dans la station
Antarctique de Dûmont D'Urville, dans la station de La Réunion
et dans plusieurs stations secondaires. Les études scientifiques menées à partir de ces
données portent sur la compréhension de la variabilité
de la stratosphère (10-50 km), la validation des expériences
à bord de satellites et la détection des changements à
long terme.
Du fait des émissions grandissantes de certains gaz polluants,
on attend une diminution de l'ozone stratosphérique. Pour quantifier
cet effet on mesure la colonne d'ozone et d'autres gaz jouant un rôle
dans la chimie de l'ozone (NO2 et BrO) en utilisant des spectromètres.
Ces instruments analysent le spectre de la lumière solaire qui présente
des raies d'absorption que l'on peut utiliser pour quantifier la densité
de certains constituants atmosphériques. On utilise le Dobson (figure
2) à visée directe et un spectromètre à
visée zénithale, le SAOZ.
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Service d'Aeronomie , BP 3
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Fig 2. Spectromètre
Dobson destiné à la mesure de la colonne totale d'ozone.
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Fig 3. Lasers utilisés
pour le lidar DIAL permettant la mesure du profil d'ozone dans la stratosphère.
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Fig 4. Télescopes
de réception du lidar Doppler destiné à la mesure
du profil vertical de vent.
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La diminution d'ozone et l'augmentation des gaz à effet de serre
devraient conduire à un refroidissement de la stratosphère.
Pour comprendre ces processus les mesures des profils verticaux d'ozone,
d'aérosols stratosphériques, de température et de
vent sont nécessaires et ceci est assuré soit à partir
de sondages lidar soit par ballon. Dans le premier cas il s'agit d'émettre,
de nuit, un faisceau laser pulsé (figure 3).
Comme le radar, on collecte avec des télescopes (figure
4) la lumière diffusée par les molécules et particules.
Puis on analyse ces échos et qui en fonction de la couleur de la
lumière, sont porteur d'une information sur la composition de l'atmosphère
ou des paramètres physiques. Dans le second cas on place une sonde
sous un ballon qui traverse les couches de l'atmosphère jusqu'à
une altitude d'environ 35-40 km (avant d'exploser) qui nous transmet, en
temps réel, les informations collectées jusqu'au sol par
onde radio (figure 5). Une diminution d'ozone de
10% par décennie et un refroidissement de quelques degrés
par décennie ont déjà été clairement
détecté au dessus de l'observatoire. La diminution d'ozone
à moyenne latitude dans la basse stratosphère est cependant
encore incomprise. Malgré la réduction des émissions
de Chlorofluorocarbone, la diminution saisonnière d'ozone attendue
est fortement dépendante de la température et pourrait donc
encore s'agraver dans les années à venir.
Pour déterminer l'impact des changements de la stratosphère
sur le climat il est nécessaire de comprendre les échanges
de matière et d'énergie à travers la tropopause (10-12
km). Cette recherche est poursuivie à partir de mesures dans la
troposphère et la base stratosphère du profil d'ozone, de
vapeur d'eau, de température, de nuages, d'aérosols et de
vent par lidar, radar et ballon.
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Contact:
Alain Sarkissian
coordinateur scientifique de la station géophysique de l'OHP
LATMOS / UVSQ / CNRS
11, boulevard d'Alembert B1312
78280 GUYANCOURT
tel: +33(0)180285265
mobile: +33(0)647526330
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Fig 5. Lâcher de ballon pour
un sondage atmosphérique. |
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