Astérosismologie des naines blanches et sous-naines |
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PG1336
est une binaire à éclipses (partielles), dont l'une des deux
composantes est une variable pulsante présentant au moins quinze
modes de pulsations (Reed et al, 1999). La période orbitale est
de 2,4 heures, et le compagnon est une étoile M4-5 beaucoup plus
faible que la sous-naine B (Kilkenny et al, 1998).
Le compagnon contribue donc peu à la courbe de lumière, mis à part au travers d'un fort effet de réflexion. Cependant l'orbite est suffisamment serrée pour produire la synchronisation spin-orbite par effet de marées. Cela fournit une période de rotation connue, à partir de laquelle il est possible de rechercher le dédoublement rotationnel des pulsations. L'inclinaison de l'orbite étant de environ 81°, l'éclipse primaire couvre approximativement la moitié de l'étoile sous-naine B. De ce fait, l'aspect de la pulsation observée est modifiée pendant l'éclipse, d'une manière qui dépend du degré l du mode observé : par exemple, en dehors de l'éclipse, un mode l = l, m = 0 a une amplitude observée réduite due à l'observation quasi-équatoriale de l'étoile (annulation de l'un des hémisphères par l'autre).
Pendant l'éclipse l'un des hémisphères est largement caché et l'amplitude apparente doit augmenter. Il en est de même pour un mode l = 2, m = ± 1. Tandis que l'amplitude de tous les modes non radiaux sera plus ou moins affectée, celle des modes radiaux ne le sera pas, et cela donne une opportunité unique d'identifier les modes d'une étoile sous-naine B.
Les sous-naines B (sdB) sont des étoiles
de l'EHB (branche horizontale extrême), de 0,5 masse solaire, constituées
pricipalement d'hélium et d'une mince couche d'hydrogène
(moins de 2% en masse), laissée à la surface par la diffusion
gravitationnelle de l'hélium et autres éléments lourds.
L'évolution des progéniteurs de ces étoiles est mal
connue, dépendant d'un taux (inconnu) de perte de masse sur la branche
des géantes, en même temps que de l'accroissement de la masse
du noyau d'hélium. Par chance, suite aux prédictions
théoriques de Charpinet et al (1996), la découverte
que certaines sous-naines B sont des étoiles pulsantes (Kilkenny
et al, 1998) a ouvert la perspective d'utiliser l'astérosismologie
pour en sonder l'intérieur. Ces résultats peuvent avoir des
retombées importantes pour la calibration des distances (ces étoiles
sont proches des RR lyrae dans le diagramme HR) et l'étude de synthèse
de population (excès d'UV dans les amas globulaires et surtout les
galaxies elliptiques).
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Pour en savoir plus :
Simulation d'un système d'étoile double à éclipses Références : Reed et al, 2000, 5th WET Workshop, Bonas, France,
Balt.A.9,183
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Page préparée par Alain
Vin - dernière mise à jour le 1er Mai 2001
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