Recherche de planètes extrasolaires en orbite autour d'étoiles de type solaire

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La recherche de planètes extrasolaires est l'un des sujets les plus en vue de l'astronomie actuelle. Les motivations profondes sont bien connues : recherche des posibilités de vie dans l'univers, bien sûr, mais aussi recherche de précisions sur les mécanismes de formation des étoiles et des planètes.

Ce programme est la poursuite d'un programme à long terme qui a conduit à la découverte à l'observatoire de Haute Provence, en 1995,  de la première planète extrasolaire, en avance sur les nombreux programmes équivalents qui étaient conduits par d'autres équipes dans d'autres observatoires. 

Depuis, quelques cinquante planètes ont été découvertes par des mesures répétées des vitesses radiales de naines G ou K. Le suivi effectué à l'OHP au cours des dernières années a permis la découverte de cinq planètes et quatre compagnons de très petites masses. La distribution des périodes planétaires indique que les longues périodes sont beaucoup plus fréquentes que les très courtes. 

La diversité des systèmes observés est très grande : 

  • on a observé quatre systèmes planétaires multiples
  • dans l'un des cas, on a pu observer le transit planétaire (variation de l'éclat de l'étoile quand la planète s'intercale entre l'étoile et la Terre) et en déduire la densité de la planète ; on a confirmé ainsi que cette planète était gazeuse.
  • Les étoiles qui "hébergent" des planètes géantes ont une métallicité plus grande que celles du voisinage solaire.
  • Les orbites sont en général bien plus excentriques que celles des planètes du Soleil  sauf pour les planètes a courte période. D'après ce critère, le système solaire, dont les planètes ont des orbites quasi-circulaires de période longue, apparaît exceptionnel.


Au cours des quatre premières années de ce programme à long terme, 5864 mesures à haute précision ont été effectuées avec Élodie (au 1er Octobre 2000) pour les quelque 350 étoiles du programme. La plupart des étoiles de l'échantillon ont été mesurées plus de 10 fois. 

Le 4 Avril 2001, la découverte de plusieurs exoplanètes a été confirmée.

L'exemple de l'étoile HD 178911 B montre bien l'utilisation des divers sites pour la mesure de la vitesse radiale induite par la rotation de la planète associée :


L'étude a commencé au moyen du télescope de 10 m du Keck Observatory , mais il est difficile d'obtenir souvent du temps de télescope. On a donc continué au moyen du sprectrographe Élodie  sur le télescope de 1,93 m de l'OHP. On a pu là réaliser un plus grand nombre de mesures qui, avec les mesures initiales, ont conduit à la validation de l'existence de la planète.
Notons que la précision de toutes les mesures est comparable, malgré la grande différence de taille du télescope employé.
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Mission : du 8 au 16 Février 2001 (une période d'observation équivalente est en général effectuée toutes les lunaisons - en pleine lune).
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Astronome : Michel Mayor de l'observatoire de Genève.
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Instrument : spectrographe Élodie sur le télescope de 193 cm

Raisons du choix de cet instrument :

En fait, le spectrographe Élodie a été construit (de 1990 à 1994) dans le but premier de réaliser ce programme scientifique. Il a conduit tout à fait normalement à la découverte de la première planète extrasolaire autour de 51 Peg et des suivantes. 
Au cours des années 1995 à 1999, la chasse aux instabilités de longue période du spectrographe a permis de diviser par quatre la marge d'erreur sur la vitesse radiale de l'objet observé (de 30 m/s à 8 m/s sur le long terme).


 
L'étoile 14 Her a été observée depuis le début du fonctionnement d'Élodie. Les points sont munis de leur barre d'erreur et l'on voit bien l'amélioration de la précision des mesures de vitesse radiale à partir du jour 50800 environ : on a mis alors en place le brouilleur de fibres qui améliore la stabilité de l'illumination du réseau. La dispersion des mesures continue à diminuer ensuite grâce aux travaux sur la régulation de la température du spectrographe et de son environnement.
La courbe pleine est la variation de la vitesse radiale obtenue par le calcul à partir des mesures.
 

La particularité de cet instrument (nouvelle en 1990 pour un instrument de ce type sur un télescope ancien) est de réaliser le dépouillement des données en ligne au moment de l'observation. On obtient ainsi la vitesse radiale (et bien d'autres paramètres) trois minutes (et un milliard d'opérations mathématiques) après la fin de la pose, ce qui est particulièrement précieux pour la conduite de l'observation.

Une copie presque conforme d'Élodie, Coralie,  a été installée à La Silla, au Chili, et permet d'obtenir des observations identiques dans l'hémisphère Sud. Une vingtaine de compagnons de petites masses ont été découverts avec Coralie.

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Collaborations :
 
Jean-Pierre Sivan Observatoire de Haute Provence
Christian Perrier Laboratoire d'astrophysique de l'observatoire de Grenoble
Didier Queloz Observatoire de Genève
Jean-Luc Beuzit Laboratoire d'astrophysique de l'observatoire de Grenoble
Dominique Naef Observatoire de Genève
Stéphane Udry Observatoire de Genève

Ce programme est soutenu par le programme national de planétologie de l'INSU - CNRS.

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Pour en savoir plus :
 
 
Le site des observateurs Les exoplanètes découvertes par l'équipe de l'observatoire de Genève
Le site de référence : méthodes, résultats, images... tout y est. L'encyclopédie des Planètes Extrasolaires (par Jean Schneider de l'observatoire de Meudon)
Un exercice intéressant  TP sur le transit planétaire (observatoire de Paris)

 
 
 
 
 
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Page préparée par Alain Vin - dernière mise à jour le 1er Mai 2001