Comment devenir astronome ?
Études
Devenir astronome professionnel nécessite des études
scientifiques générales à l'Université
(Licence, Master 1), une Grande École, ou École d'Ingénieurs, suivies d'une
spécialisation (Master 2).
Plusieurs Universités ont été habilitées
à délivrer des Master d'astronomie lesquels sont en général polyvalents
(voir liste sur les sites de l'IMCCE et de la SF2A). D'autres Master (physique théorique, physique des plasmas,
informatique et traitement du signal, etc...), plus
spécialisés, permettent d'aborder certains domaines bien
précis de l'astrophysique d'une manière plus optimum mais
il faut au préalable connaître son futur domaine de
recherche en astrophysique.
L'inscription en Master 2 nécessite
un bon Master 1 (mention B ou TB est l'idéal) car pour
15 à 20 places possibles par DEA il y a jusqu'à 50 voire
70 demandes! L'expérience démontre que les
élèves des Grandes Écoles bénéficient
d'un a priori très favorable lors de la sélection sur ceux
venant directement des universités. Le DEA comporte des cours et
un stage de 3 mois en moyenne dans un laboratoire de recherche. La note
finale tient compte à la fois des cours et du stage. Suivant la
valeur de cette dernière, il est possible ou non d'obtenir une
bourse de 2 ans (avec éventuellement une prolongation d'un an)
d'un montant d'environ 1000 €/mois pour effectuer ensuite une
thèse en astrophysique. Il n'y a des bourses que pour environ 30
à 50% des étudiants qui ont obtenu le Master 2 Recherche.
Débouchés
- Recherche en astronomie : Très petit nombre de
postes par an au CNRS (4 à 7), dans les observatoires (4 à 7) et dans les universités (4 à 7). Chaque
année, il y a environ 100 à 130 personnes qui postulent
à un poste d'astronome pour un total, tous organismes confondus,
d'environ 12 à 20 postes. Sinon, postes temporaires (1 à 2
ans) éventuellement possibles dans un laboratoire étranger
ou international comme l'ESO ou l'ESA par exemple
(environ 4 à 6 bourses par an pour chaque organisme). Mais même pour ces postes
temporaires, la concurrence est très dure...
- Recherche en géophysique externe, climatologie [postes
encore rares mais pouvant devenir plus nombreux dans les prochaines
années à cause des problèmes de pollution qui
prennent une importance de plus en plus vitale (ozone, CO2, etc..)].
- Si l'étudiant possède une expérience en
informatique, en traitement du signal, en traitement des images ou
encore en hydrodynamique ou en physique des plasmas,
débouchés plus nombreux dans l'industrie (recrutement non
systématique au cas par cas), mais travail sans rapport avec
l'astronomie.
Rémunération
Contrairement à ce que l'on pourrait croire vu le nombre
d'années d'études (BAC + 8), le salaire d'un
astrophysicien est relativement faible (2 fois le SMIC en début
de carrière et jusqu'à généralement 5 fois
en fin). Ce point est important et doit être pris en
considération ( "Vivre de Science et d'eau claire..." ). A niveau
d'étude inférieure (BAC + 5) un ingénieur gagne 1,5
à 3 fois plus. Les astronomes seraient-ils des hommes de
vocation?
Profil, activité d'un astronome
Il n'y a pas de profil-type ni d'activité-type de l'astronome.
Cette activité peut varier entre celle d'un ingénieur
instrumentaliste (conception des instruments d'observation) et celle
d'un physicien ou mathématicien élaborant des
théories, en passant par celle d'un observateur
spécialiste du traitement des données. Contrairement
à l' activité d'un astronome amateur, il y a peu de place
à la poésie et le contact avec la voûte
étoilée se fait essentiellement à travers des
écrans informatiques. Le travail de recherche n'est pas un
agréable passe temps de loisir comme se l'offre un amateur mais
un très difficile travail de réflexion et de concurrence.
Les plaisirs apportés par la découverte d'un nouveau
phénomène sont rares mais fabuleux.
Site de l'IMCCE
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Site de la SF2A
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