La Lettre de l'OHP (No.16)
Table de Matières (No.16)

Impressions d'un stage a l'OHP

La promotion 95/96 du DEA de Strasbourg



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De manière générale, il n'est pas rare, pour des étudiants, de déplorer le fossé, parfois réel, qui sépare leur formation de la réalité physique des phénomènes. Si cela devait être le cas, les élèves du D.E.A. "Analyse et traitement de données sur les milieux astrophysiques" de Strasbourg, dirigé par Madame Agnès Acker, n'ont toutefois plus guère de raison de protester, puisqu'ils ont pu effectuer, du 1er au 6 mars, un stage d'observation à l'O.H.P. (ainsi qu'il est prévu dans leur cursus). Ils ont ainsi eu la chance, que beaucoup leur envieraient, d'utiliser les télescopes de 80, 120 et 152 cm, à partir d'un programme qu'ils avaient eux-mêmes établi autour du sujet proposé "Etude comparative d'objets à raies d'émission", tels que régions HII (nébuleuses d'Orion et Shapley), restes de supernovae (nébuleuse du Crabe), nébuleuses planétaires (NGC6543, "Méduse" en plus de la NP DEA), galaxies à raies d'émission (M82...).

Malgré quelques difficultés à adopter le mode de vie bien particulier des astronomes, marqué par quelque douze heures de décalage horaire (que le personnel les en excuse), ils se sont véritablement enthousiasmés pour leur travail, bien aidés en cela par la sympathie et la disponibilité des techniciens de coupole. Témoin la patience d'Olivier, qui s'est substitué au système de guidage défaillant pendant près de trois quart d'heures; témoin encore le goût qu'ils ont manifesté pour le 80 cm, paraxodalement en raison de sa rusticité qui oblige à se rapprocher de l'instrument; témoin surtout l'effervescence qui a régné au 120 cm chacun des soirs de cette mission, autour d'un fait marquant : l'éventualité d'identifier une nouvelle nébuleuse planétaire, inespérée pour une première expérience. Et, au terme de plusieurs soirées, à force d'acharnement et aussi avec un minimum de foi, le "rond de cigare" entourant l'étoile centrale était là, bien visible en H-alpha, et l'appellation "NP DEA" utilisée tout au long de la semaine était bel et bien justifiée. L'observation d'autres astres, aussi célèbres que superbes ou dignes d'intérêt, n'a pas été négligée, tant en imagerie qu'en spectrométrie (avec AURELIE).

Ainsi, ces étudiants, qui tiennent également à remercier l'équipe du LIDAR et les auteurs des conférences auxquelles ils ont assisté, sont revenus sous les cieux moins cléments de Strasbourg, un peu sûrs d'avoir fait le bon choix en ayant décidé de se consacrer à l'Astrophysique, malgré toutes les difficultés que cela implique actuellement.


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