Image No.1 (25
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Image de la comète Hyakutake obtenue le 31 mars 1996 à 19 h 25 UT
au télescope de 120 cm. On distingue la partie centrale d'où
émerge un jet et une "condensation" dans la queue à une distance
du noyau de 7800 km. Le soleil se situe dans la direction donnée par
l'aiguille de la montre à 10 h 30.
L' image No.1 montre la partie centrale de la coma le 31
mars à 19 h 25 UT. Le domaine spectral correspond à l'ensemble du
spectre visible. On distingue deux parties: une région tournée
vers le Soleil, ayant une forme semi-circulaire dans la partie
supérieure gauche et, à l'opposé, une traînée
dans laquelle on note la présence d'une "condensation" qui correspond
à un fragment qui s'est détaché du noyau.
Image No.2 (24
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Image de la comète Hyakutake obtenue le 31 mars 1996 à 20 h 15
avec un filtre à bande passante étroite centré sur les
bandes de C2. On distingue un jet dans l'hémisphère
orienté vers le soleil, vers le coin supérieur gauche. Dans
l'hémisphère opposé, un arc en forme de croissant
apparaît dans une direction parpendiculaire à la droite
noyau-condensation. Une analyse des images montre que de la matière
"fraîche" a été émise lorsque le fragment s'est
détaché du noyau.
L'image No.2
est obtenue dans un intervalle spectral très étroit centré
sur la bande (0,0) de C2 à 512.6 nm. Dans l'hémisphère
éclairé par le soleil, un jet peut être distingué.
Dans la partie opposée, un arc en forme de croissant se situe
perpendiculairement à la direction noyau-condensation. La matière
qui constitue cet arc provient vraisemblablement du détachement du
fragment du noyau.
Image No.3 (115
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Image de la comète Hale-Bopp obtenue le 11 août 1996 avec un
filtre BK7 qui couvre tout le domaine visible. La taille angulaire du pixel est
0,67 "arc. L'étendue du champ présenté ici est 4.5 x 4.5
'arc. Le Nord se trouve en haut, l'Est à gauche.
L' image No.3 montre la comète Hale-Bopp le 11
août 1996 à 22 h 30 TU avec un filtre en verre BK7,
c'est-à-dire dans la plus grande partie du visible. Plusieurs jets
apparaissent et témoignent d'une activité précoce. A
l'aide d'un algorithme de traitement d'image, on peut accentuer le contraste de
ces jets pour les faire mieux apparaître, comme on peut le voir sur
l'image No.4. Les images No.5 et 6 montrent la comète Tabur observée dans
deux bandes passantes étroites et proches l'une de l'autre: à 514
et 527 nm avec des filtres de 5 nm. Le premier filtre isole les bandes (1,1) et
(0,0) de C2. Le deuxième filtre isole une région du spectre
dépourvue d'émission moléculaitre et où
n'apparaît que le rayonnement d'origine solaire diffusé par les
poussières cométaires. Ces deux images sont très
différentes.
Image No.4 (30
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L'image No.3 a a été analysée à l'aide d'un
algorithme de traitement d'image. Plusieurs jets issus du noyau apparaissent
très nettement.
Image No.5 (42
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Image de la comète Tabur obtenue avec un filtre
interférentiel de largeur 5 nm centré sur les bandes (1,1) et
(0,0) de C2 à 514 nm.
Image No.6 (44
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Image de la comète Tabur obtenue avec un filtre
interférentiel de largeur 5 nm situé à 527 nm. Avec ce
filtre, on mesure le rayonnement diffusé par la poussière
cométaire. La comète Tabur apparaît donc comme très
peu poussiéreuse si on la compare à Halley ou à
Hale-Bopp.
On observe en effet que le taux d'émission de
poussière par le noyau est particulièrement faible. Le programme
scientifique consiste à suivre l'évolution des molécules
excitées C2 en fonction du temps et à déterminer leur
extension spatiale dans la coma à l'aide de filtres centrés sur
les bandes (1,1) et (0,0) de leur spectre (bandes de Swan). Cette étude
spatio-temporelle permet de discerner si une certaine quantité de C2
excité est produit par les grains, ce qui renforcerait les
données concernant la composition des grains, et notamment la
présence de matière organique (particules CHON). Par ailleurs, la
molécule C2 est liée à la photochimie des hydrocarbures
aromatiques (détectés dans Halley) et de
l'acétylène (détecté dans Hyakutake). Nous
disposons de quatre dimensions pour essayer de comprendre le fonctionnement de
ces objets très petits dans le système solaire: les deux
dimensions de l'imagerie, la dimension spectrale, et la dimension temporelle
pour mesurer l'activité, souvent imprévisible, de ces objets.
L'année 1996 a été d'une grande richesse pour les
observations cométaires. L'année 1997 ne devrait pas l'être
moins grâce à Hale-Bopp.